Vous cherchez actuellement un emploi d’avenir et après consultation de votre entourage, le terme « testeur logiciel » revient souvent dans la conversation. Vous effectuez une recherche sur Google et, après avoir épuisé toutes les combinaisons des mots-clés, les résultats de vos recherches ne mentionnent aucun diplôme… C’est normal.

Actuellement, il n’existe pas de parcours spécifique permettant d’assurer les connaissances et les compétences nécessaires pour devenir et exercer le métier de testeur dans un cadre professionnel. Certaines universités proposent des modules plus ou moins certifiants adressés à un public en quête de connaissances sur un domaine en pleine expansion.

Ma vie de testeur

Et pourtant, la qualité logicielle a le vent en poupe. Longtemps incompris, le testeur logiciel a été qualifié de mouton noir de l’informatique. Cette représentation maladroite a évolué pour donner naissance à un métier reconnu et indispensable dans la livraison d’un produit de qualité. Le déploiement, l’usage quotidien d’applications en tout genre et des utilisateurs de plus en plus exigeants ont ouvert le champ des possibles quant à l’utilisation du numérique dans des secteurs bien divers.

Le testeur, bien souvent sollicité par le passé en fin de chaîne, est aujourd’hui indispensable tout au long de la vie d’un produit. Il est par principe curieux, rigoureux, bon communicant et persévérant dans son travail. Des qualités qui ont propulsé ceux et celles qui ont atterri dans la communauté des « chasseurs de bugs ».

La montée en compétence dans le métier de la Qualité logicielle démarre lors du parcours académique… Ou presque. Il existe différents moyens pour un même objectif et dans notre cas de figure, la réalité n’est pas aussi évidente qu’elle en a l’air. Si certes, des études idéalement en informatique sont souvent souhaitées (du BAC + 2 en informatique au diplôme d’ingénieur), nombreux sont les professionnels issus d’un parcours en autodidacte.

La formation tout au long du parcours professionnel est une évidence. Dans ce contexte, et à titre informatif, nous avons sélectionné les moyens existants sur le marché. On parle bien de « moyens » et non pas de « formations » car les solutions, comme les parcours, sont aussi diversifiées que les possibilités d’évolution dans la carrière du testeur. A vous de construire votre histoire :

Parcours universitaire

Dans le cadre d’un parcours universitaire, certaines écoles se sont fait connaître tardivement. Voici une liste non exhaustive des établissements qui proposent des formations accessibles, pour la plupart, à partir d’un niveau BAC + 2 :

• D’une durée d’un an, le UIT de Laval propose une Licence Professionnelle Métiers de l’informatique : Conception Développement et Test de Logiciels – Parcours Test et qualité Logiciel (TQL) accessible à partir d’un niveau BAC + 2.
• Master 2 ITVL – Ingénierie du Test et de la Validation Logiciels et Systèmes : Ce Master à distance (2 ans), proposée par Polytech Angers, s’adresse aux salariés, personnes en reconversion ou en recherche d’emploi ayant minimum un Niveau BAC + 3 ou plus avec une expérience professionnelle avérée. A l’issu de cette formation le niveau d’études attendu est un BAC + 5.
• Toujours en Bretagne, l’Ecole Française du Test Logiciel et de la Cybersécurité (EFTL-CYBER), située à Rennes offre un cursus complet de testeur logiciel professionnel. Cette formation se déroule sur 8 mois et est destinée aux demandeurs d’emploi et aux salariés ayant un Niveau BAC à BAC + 2 maximum.
• L’IUT Paul Sabatier à Toulouse forme les futurs Testeur.ses Agile à travers une Licence Pro parcours Développement et qualité des logiciels (DQL). Cette formation professionnelle est ouverte aux titulaires d’une Licence 2, d’un DUT, d’un BTS ou d’un diplôme de niveau 5 enregistré au RNCP.
• Pour ceux désireux d’acquérir une double compétence en formation continue, le Master 2 Gestion des Systèmes d’information délivré par l’Université Paris-Dauphine, est orienté gestion de projet MOA en mode agile. De plus il est éligible au CPF.

Autres formations

Certification ISTQB

International Software Testing Qualification Board (ISTQB), ou pour les férus de la VF, le Comité Français du Test Logiciel, est un organisme reconnu à l’échelle internationale. Il est, par ailleurs, le seul établissement en France à valider un niveau de connaissances avec une certification. Dans le monde, 400 000 certifiés attestent l’importance de la maîtrise d’un syllabus unique et partagé par tous les experts de la qualité logicielle.

Le programme de certification se décline en trois niveaux (Fondation, Avancé et Expert) adaptés à tous les métiers du test. Attention, les cours sont donnés exclusivement par des organismes de formation accrédités. A l’issue de la formation, la réussite à l’examen valide le niveau obtenu.

Aldemia est organisme de formation certifié Qualiopi et partenaire ISQTB. Notre campus de formation organise des formations chaque mois. Consultez le catalogue ici.

Devenir testeur : La POEI

Vous voilà lancé dans la vie professionnelle à la recherche de l’emploi de vos rêves ! La préparation opérationnelle à l’emploi individuelle (POEI), s’adresse à toute personne inscrite à Pôle Emploi souhaitant acquérir une formation professionnalisante. Il s’agit d’une aide au financement d’une formation avant votre embauche par un nouvel employeur.

Vous souhaitez postuler à une offre d’emploi or vous n’avez pas les compétences ou le niveau de connaissances nécessaires pour occuper ce poste ? Sachez que votre futur employeur peut percevoir une aide pour financer une formation préalable à l’embauche avec un contrat de 12 mois minimum. Un organisme de formation interne ou externe à l’employeur s’occupe de dispenser la formation. Ce dispositif est particulièrement intéressant dans la recherche de profils rares. C’est le cas des métiers dans la Qualification Logicielle.

Des organismes comme nos partenaires Fitec proposent des parcours dans le cadre de la reconversion professionnelle via la POEI.

Des MOOCs et rien que des MOOCs

On parlait en introduction de cet article de la persévérance qui caractérise les testeurs. Vous faites partie de ces personnes capables de s’automotiver, suivre un planning et préparer des cours en complète autonomie ? Les MOOCs sont faits pour vous !

La plateforme OpenClassroom (lien) n’est plus à présenter. Elle offre des formations sur les outils de tests, les différents types de test (web, mobile…), les langages (Python, SQL), les méthodes (Agile) et l’automatisation.

Crowdtesting ou le pouvoir du collectif

Pour finir, voici un une forme moderne de collaboration : Ne sous-estimez pas le pouvoir du collectif !

En quoi consiste le CrowdTesting ? Ce sont des tests participatifs qui permettent de tester les produits numériques dans des conditions réelles et assurer le lancement rapide de logiciels. Basé sur le principe du crowdsourcing (impliquer un groupe important de personnes dans la réalisation d’un projet), le principal avantage de ce mode opératoire est la participation d’un grand nombre de personnes provenant de cultures et domaines très différents.

Il existe des nombreuses plateformes en ligne de CrowdTesting. Même si le paiement de vos travaux n’est pas garanti à la hauteur de vos efforts (beaucoup de conditions à remplir, des spécifications pas toujours claires…), cela reste un bon exercice pour comprendre les enjeux du métier. En outre, vous pouvez profiter des communautés de testeurs présentes sur ces plateformes pour monter en compétence et vous familiariser avec le vocabulaire.

Alors, toujours intéréssé.e par les métiers de la Qualification Logicielle ? Même si le descriptif diffère légèrement de la réalité, voici la fiche de poste expliquée par l’Apec : https://www.apec.fr/tous-nos-metiers/informatique/ingenieur-test-et-recettes.html