La qualité logicielle est au cœur de tout projet informatique réussi. Un logiciel mal conçu peut entraîner des bugs coûteux, des retards dans les délais et une mauvaise expérience utilisateur. Mais alors, comment garantir une qualité irréprochable ? Cela commence par éviter certaines erreurs.
Nous avons mené l’enquête auprès de nos consultants qui nous ont fourni une liste des cinq erreurs les plus courantes en qualité logicielle. Voici leur vision :
Erreur n°1 : Négliger les tests dès les premières phases du développement
En effet, l’intégration tardive des tests peut entraîner une accumulation de bugs et de défauts qui deviennent de plus en plus difficiles et coûteux à corriger au fil du temps. D’où l’importance d’intégrer les phases de tests dès la conception. Les tests unitaires, par exemple, validant chaque module individuel, peuvent réduire considérablement les coûts liés à la correction en aval. Il en est de même pour les tests d’intégration, les tests fonctionnels, les tests de performance et les tests d’acceptation.
Les tests précoces permettent non seulement de détecter les anomalies dès leur apparition, mais aussi de garantir que chaque composant du logiciel fonctionne correctement avant d’être intégré dans le système global. Cette approche a prouvé son efficacité dans la diminution des risques de dysfonctionnements majeurs lors des phases ultérieures du développement.
En outre, les problèmes identifiés lors d’une intégration tardive des tests exigent souvent une révision complète du code, retardant les délais de livraison. L’échec de Healthcare.gov en 2013 illustre cet enjeu : un manque de tests initiaux a provoqué des défaillances massives lors de son lancement. Cet incident a coûté des millions de dollars en corrections et a profondément affecté la réputation du projet.
Erreur n°2 : Sous-estimer l’importance d’un plan de tests structuré
Un plan de tests structuré et rigoureux est essentiel pour garantir une couverture exhaustive des scénarios de test. Ce document, qui définit les stratégies, outils et méthodologies nécessaires à la validation du logiciel, assure que tous les aspects critiques du produit sont pris en compte.
En l’absence de ce cadre, la non-couverture de certains scénarios ou de tests mal orientés mettre en jeu la viabilité d’un projet. Un plan de tests détaillé permet de prioriser les actions de validation, d’assurer la traçabilité des exigences, et d’améliorer l’efficacité du processus global, tout en réduisant le risque de régressions.
Erreur n°3 : Ignorer les tests automatisés
Les tests manuels, bien qu’indispensables, sont sujets à des erreurs humaines et prennent du temps. En permettant l’exécution rapide de tests sur une large gamme de scénarios, l’automatisation réduit les délais de mise sur le marché et améliore la précision des résultats.
Des outils comme Selenium, Appium et TestComplete se sont imposés comme des standards dans l’industrie, permettant une automatisation scalable, une couverture étendue et une fiabilité accrue.
Attention, tous les tests ne sont pas automatisables ! Un projet d’automatisation se prépare, il doit être considéré comme une démarche, avoir des étapes définies et répondre à des objectifs métier.
Erreur n°4 : Ne pas impliquer les parties prenantes
Car, soyons honnêtes, si le produit livré ne répond pas aux objectifs initiaux, un projet est voué à l’échec ! Les parties prenantes doivent être identifiées et impliquées tout au long du projet pour garantir que le logiciel réponde aux besoins.
Dans le cas contraire, cela peut entraîner des écarts entre les exigences et le produit, des développements déconnectés des attentes des utilisateurs finaux ou même une résistance à l’adoption du produit sur le long terme.
Erreur n°5 : Se concentrer uniquement sur les tests fonctionnels
Si les tests fonctionnels restent essentiels pour vérifier que le logiciel remplit ses objectifs fonctionnels, ils ne constituent qu’une partie de la validation du produit. Les tests non fonctionnels, quant à eux, abordent des dimensions cruciales telles que la performance, la sécurité, l’accessibilité et la fiabilité. Ces tests sont indispensables pour garantir que le logiciel répond aux attentes dans des conditions réelles d’utilisation.
En particulier, des tests de charge et de performance sont nécessaires pour s’assurer que le logiciel peut supporter un grand nombre d’utilisateurs simultanés sans défaillir. De même, des tests de sécurité permettent d’identifier des vulnérabilités qui pourraient exposer le produit à des risques de piratage, tandis que les tests d’accessibilité assurent que le logiciel est utilisable par toutes les populations, y compris les personnes handicapées.
Comment éviter ces erreurs ?
Les solutions pour améliorer la qualité logicielle sont multiples. Il n’y a donc ni une « bonne » ni une « mauvaise » solution, mais une série d’approches que l’on peut privilégier en fonction des spécificités de chaque situation. Votre organisation, votre projet et votre équipe ont chacun ses particularités : un budget alloué, la disponibilité d’un certain nombre de ressources humaines, un patrimoine de connaissances, des méthodes de développement propres, une stratégie et des objectifs spécifiques.
Ainsi, la méthode choisie pour garantir la qualité devra prendre en compte ces facteurs. À cet égard, nous avons retenu quelques recommandations pratiques et conseils, basés sur des retours d’expérience, que nous avons souhaité partager avec vous pour vous aider à améliorer la qualité de vos projets de test.
Intégrer une culture qualité au sein des équipes
La qualité ne doit pas être perçue comme une tâche isolée, mais comme une responsabilité partagée par toutes les parties prenantes. Il est essentiel de promouvoir une culture de qualité au sein des équipes, en encourageant des pratiques telles que les revues de code collaboratives et les stand-ups Agile. Ces pratiques favorisent une révision constante et une amélioration continue des processus, tout en permettant de détecter rapidement les anomalies dès les premières phases de développement. Cette approche proactive contribue à renforcer l’implication de tous les membres de l’équipe dans la qualité du produit final.
Utiliser les bonnes pratiques de gestion de projet
L’adoption de méthodologies agiles combinées à des pratiques modernes comme DevOps est un levier clé pour optimiser la qualité tout au long du cycle de développement. En intégrant l’automatisation et l’intégration continue, DevOps permet de réduire les risques liés aux erreurs humaines et de garantir une livraison rapide et fiable. L’exemple de Spotify, qui a réussi à optimiser ses processus de livraison grâce à l’adoption de pratiques DevOps, illustre les avantages de cette approche en termes de qualité et de rapidité de mise en production.
Former les équipes au testing et à la qualité logicielle
Pour attendre une qualité optimale, il est indispensable de doter les équipes des compétences nécessaires à travers des formations continues et des certifications spécialisées. Des certifications reconnues, telles que ISTQB, ou des formations dédiées à des outils spécifiques (par exemple, Selenium ou JUnit) sont essentielles pour assurer une expertise pointue dans la gestion des tests et de la qualité. Des entreprises leaders comme Google ont compris l’importance de cette démarche en proposant des formations internes à leurs équipes, permettant ainsi de maintenir un niveau élevé de qualité tout au long du cycle de développement.
Conclusion
Des erreurs telles que l’intégration des tests tardivement dans la phase de développement, l’absence d’un plan de tests structuré, ou encore une mauvaise gestion des tests automatisés, peuvent entraîner des conséquences désastreuses dans la qualité d’un produit.
Cependant, ces erreurs peuvent être évitées grâce notamment à des pratiques de gestion de projet adaptées, une culture qualité partagée par toutes les parties prenantes et une formation continue des équipes. L’objectif étant de garantir une meilleure qualité, mais aussi d’optimiser les coûts et les délais de livraison, tout en assurant la satisfaction des utilisateurs finaux.
Faire appel à une société de conseil spécialisée permet à l’entreprise de travailler avec des experts de qualité et de la Qualité. Mais pas à n’importe quel prix. Privilégiez des ESN capables de créer un climat de confiance, de fidéliser ses consultants et de créer une proximité entre ses experts en qualité et ses clients.
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