Marie peut être comparée à une des vertèbres de la colonne verticale de l’entreprise. Responsable RH, elle prend soin de nos salariés depuis de nombreuses années. Elle les assiste et les accompagne dans cette aventure humaine. De l’assistanat, en passant par le recrutement et la gestion du parcours de compétences, Marie a plusieurs cordes à son arc. La crise de la Covid a confirmé son choix d’évolution. Découvrez son parcours et sa vision :

Remontons dans le temps, avant le départ de ta carrière professionnelle…

J’ai un parcours très classique. J’ai obtenu un Bac ES. Toute mon enfance, j’ai rêvé d’être avocate. Une fois inscrite à la faculté de Droit, cela a été la grande désillusion entre la vision sur le terrain du métier et le volume de sujets à apprendre par cœur, j’ai « repensé » à mon rêve au bout de 2 ans.

Qu’est-ce qui t’a déçu le plus ?

Je souhaitais devenir juge des enfants. Or, il faut être âgé de 31 ans ou plus pour passer le concours. On était en 2005, mon avenir se présentait incertain et à cette époque je me posais beaucoup de questions. Après cette expérience, j’ai eu besoin de faire une pause, décompresser et me faire plaisir. J’ai donc intégré l’école de la chanson ACP la Manufacture Chanson. Pendant 2 ans, j’ai financé l’école avec un mi-temps en tant qu’hôtesse d’accueil pour pouvoir me rendre à l’école l’après-midi. Il y avait des scènes ouvertes et on se produisait quasiment tous les jeudis pour présenter nos projets musicaux.

Mais l’envie de faire du droit juridique revenait toujours et encore. J’ai intégré une équipe de 3 personnes en tant qu’assistante juridique. Déçue dans un premier temps par une fonction principalement d’assistanat, j’ai été surprise ensuite par l’étendue du poste : d’assistante commerciale à recruteuse/RH, en passant par des remplacements de la DAF. La justicière qui était en moi retrouvait des pratiques en commun avec mes premiers amours : Aider, soulager, prendre soin des autres… C’est un idéal qui me correspond toujours.

Aujourd’hui tu occupes un poste de RH, quels sont les avantages et les inconvénients ?

Je suis de nature sociable, j’aime l’humain. Or l’humain est très changeant.

Puis ce poste m’a permis de me réconcilier avec le Droit car au niveau juridique, il faut avoir une bonne connaissance de la législation française et du droit du travail. De plus, j’intègre dans quelques mois, une formation certifiante qui me permettra d’obtenir un diplôme équivalent à Bac +4/5. Une belle opportunité de légitimer le poste que j’occupe et de compléter ma formation académique. C’est parti pour 15 mois de formation intense.

Tu as une idée claire de ce que cette formation va t’apporter ?

En plus de la légitimité, cette formation m’apportera le vocabulaire spécifique, une meilleure connaissance des sujets propres au fonctionnement des entreprises comme la nôtre et, je l’espère, un autre regard. Lorsqu’on apprend, on gagne en ouverture d’esprit. Ça va être intensif !

Comment Aldemia t’accompagne dans cette démarche ?

En 2020, Aldemia m’a proposé le poste de Responsable RH. Je l’ai accepté à condition de suivre une formation certifiante.

Être promue est un gage de confiance de la part de l’entreprise mais parfois la montée en compétences quotidienne n’est pas suffisante pour connaître les spécificités d’un poste. La formation devait démarrer en 2021 or, à ce moment, l’activité de l’entreprise m’empêchait de démarrer sereinement. Nous traversions une période de turn-over important avec beaucoup de départs et d’arrivées liées à la crise de la Covid. La formation démarra finalement en mars 2023.

Aldemia me soutient et me challenge pour aller jusqu’au bout de ma démarche ! J’ai envie de réussir cette formation pour pouvoir la mettre au profit de mon entreprise.

En parlant de la Covid et en tant que RH, penses-tu que les rapports entre l’entreprise et les salariés ont évolué ?

La période de COVID a été une année de transition pour moi puisque j’occupais encore le poste d’ADV mais avec des fonctions purement RH. J’estime que les rapports ont beaucoup changé. D’abord, le rapport au temps a bougé. Nous vivons dans une ère d’instantanéité et d’immédiateté et la gestion du personnel devient un enjeu majeur pour les entreprises et un défi pour les RH. Puis il y a le bien-être au travail qui occupe une place primordiale dans la liste d’exigences de nos salariés. Enfin, la qualité des rapports humains. Les outils de connexion à distance ont simplifié les façons de communiquer. En revanche, nous avons perdu la qualité dans les relations humaines traditionnelles et le lien social.

Peux-tu partager avec nous un événement qui t’a marqué après cette période de crise Covid ?

Je n’ai pas un exemple concret mais pour revenir à la complexité des rapports humains, nous avons à faire à un phénomène fréquent : lors des processus de recrutement, l’équipe met toute son énergie pour que l’intégration des futurs salariés soit optimale. Depuis la recherche de candidats, les entretiens, les échanges avec les équipes… Tout est mis en œuvre pour attirer nos futurs collaborateurs. Le candidat nous témoigne de sa motivation, on se projette avec lui, il signe sa promesse d’embauche. Puis, la veille de son démarrage, il décide autrement et décline notre proposition.

Nous constatons que, en ce qui concerne le choix d’une entreprise, certains éléments peuvent faire basculer la balance : le cadre de travail et le salaire par exemple. Parfois, il suffit d’un événement de dernière minute pour que leur choix se porte ailleurs. Nous sommes conscients qu’en tant que futur salarié, le choix s’avère difficile. Or, si l’on regarde du point de vue Recrutement, ces événements sont source de frustration et nous avons du mal à comprendre à quel moment leur choix a basculé. Des nouvelles habitudes ont bouleversé le niveau d’engagement que les salariés portaient à leur entreprise. On est obligés de s’adapter à cette nouvelle approche de la part des candidats, un engagement sans contrainte et avec un droit de rétractation… Le confinement y est pour beaucoup dans ce nouveau comportement. Les séquelles de cette période d’enfermement sont multiples et un vécu différent en fonction des situations et des personnes. Nous avons une envie pressante de liberté dans nos choix et l’assurance d’être maître de son avenir.

Comment souhaiterais-tu que ce poste évolue ?

Je ne me projette pas encore mais idéalement je souhaiterais être à la tête d’une équipe de 10-15 personnes. Aujourd’hui je suis consciente que cette projection avec Aldemia est d’une autre échelle. On parle de long terme bien évidemment, mais dans un moyen terme je me vois bien chapoter une équipe de 4-5 personnes : 3 chargés(e)s de recrutement, un(e) assistant(e) RH… Je serai comblée dans ce parcours que j’ai entamé.

Au niveau personnel, ce poste t’apporte-t-il des nouvelles compétences ?

Il m’arrive de faire des tableaux pour organiser des événements à la maison. Puis à l’envers, mon humanité se ressent dans mon travail quotidien.

As-tu une face cachée ?

Le chant continue à être un moyen pour moi de me déconnecter du quotidien. Durant les années passées à l’école de musique, j’ai développé cette facette de chanteuse et actrice en comédie musicale. Je suis à l’aise sur scène. J’aime faire le show, présenter, animer, jouer un rôle… C’est ludique, amusant, ça m’aide à décompresser et en même temps me pousse à sortir de ma zone de confort, je suis une presque ancienne timide (rires).

Puis je suis attirée par la décoration, jouer avec les couleurs, les formes, trouver un équilibre avec les accessoires, jouer avec l’espace… Et organiser des événements à thèmes pour les enfants. Je visualise dans ma tête ce que je veux reproduire et je me lance. Il y a tellement de supports pour s’inspirer…

Pour finir je te retourne une question qui est souvent posée lors des entretiens d’embauche : Quelles sont les qualités d’un bon RH ?

La patience, une bonne compréhension, le sens de l’écoute et beaucoup d’humanité…

C’est un rôle qui nous fait sortir de notre zone de confort car il faut se mettre à la place de l’autre et accepter que même si nos objectifs sont communs, notre vision de l’entreprise puisse différer de celle du collègue d’à côté. Ce qui ne veut dire en aucun cas que notre vision ou la leur soit erronée. Tout simplement il peut y avoir différentes façons de voir la même réalité.

Étant donné que la perception de l’entreprise et du monde du travail évolue sans cesse, le rôle de RH se doit d’évoluer avec l’entreprise et les hommes. En tant que RH nous devons accompagner les salariés dans tous ces changements pour les aider à mieux comprendre l’image de l’entreprise et mieux se projeter avec elle.

Et à l’envers, notre proximité avec la Direction nous responsabilise dans l’accompagnement des dirigeants pour partager la vision que nos salariés ont de l’entreprise. Une bonne communication, transparente et structurée entre en jeu, dans ce cas.