Loïc, Chef de projet Qualité Logicielle, nous délecte depuis 5 ans avec sa personnalité attachante, son sens de l’humour et son intégrité. Son parcours, loin d’être linéaire, est un reflet de sa détermination à trouver une place dans la lumière. Celle qui caractérise les personnes ayant une aura propre. Sa vision du travail en équipe passe par la réussite collective. Cerise sur le gâteau de sa carrière professionnelle, fin 2018, il intègre une QA Factory (Centre de services Testing). L’objectif était la conduite de l’ensemble des processus de tests sur le SI Client afin d’assurer les maintenances mensuelles et les livraisons des projets fonctionnels et réglementaires. Un projet d’envergure et un défi pour l’équipe Aldemia.

Voici son histoire : Quel est ton parcours ?

J’ai un DESS en Électronique Embarquée et Systèmes de Communication à la base. Après une recherche infructueuse de 6 mois dans mon secteur de prédilection, j’ai compris que le profil recherché était, dans la plupart des cas, celui de développeur. N’ayant pas de connaissance des métiers du test à ce moment, j’ai repris un cursus de 4 mois pour être formé en tant que développeur JAVA. Une première expérience d’un an m’a vite fait comprendre que je ne ferais pas long feu dans ce métier. C’était l’année 2006. C’est alors qu’en parlant avec mon entourage professionnel j’ai découvert un métier en plein essor : la qualité logicielle. Ma curiosité avait été piquée et j’ai tout de suite compris son importance. J’ai commencé par l’exécution des tests pour monter en compétences rapidement.

Avant mon arrivée chez Aldemia j’ai connu des sociétés très diverses allant des grands groupes (plus de 10 000 personnes) aux PME de la taille d’Aldemia. J’ai eu la chance d’avoir à faire à des managers qui m’ont proposé des missions ciblées à forte valeur ajoutée. Et en 2008 j’ai démarré une mission chez AXA en tant que chef de projet. Ça a été le déclic. Le travail chez AXA est très encadré, avec un bon niveau de maturité dans les tests. C’était une belle école ! Même si par moments c’était compliqué avec beaucoup de projets à gérer et beaucoup de formalismes. Il faut dire que les connaissances en management que j’ai appris chez AXA et BNP me servent encore aujourd’hui !

Comment s’est passée ta rencontre avec Aldemia ?

Pour la petite histoire je venais de signer avec une autre société quand cette rencontre s’est organisée. Le jour de l’entretien j’ai failli annuler à plusieurs reprises : la journée avait été très compliquée et je me sentais épuisé. Dans la précipitation, j’avais oublié mon titre de transport et j’ai été verbalisé pendant le trajet… Après cette péripétie, j’ai retrouvé Sylvain qui ce jour portait sa plus belle tenue : un short ! Ce détail m’a fait oublier le stress cumulé de la journée. Il m’a parlé de ses projets de développement de la société, sa vision du métier, la mission dans laquelle il se projetait avec moi… J’ai tout de suite adhéré à son approche et sa confiance en l’avenir du test. 5 ans plus tard les promesses ont été tenues. Ce qui ne veut pas dire que toutes les missions se sont déroulées comme je les attendais. Dans la vie d’un consultant il y aura toujours des projets plus intéressants que d’autres.

De chef de projet test à la gestion d’un centre de services : Parles-nous de la QA Factory chez Viamedis

Sans aucun doute, ma mission la plus significative jusqu’à aujourd’hui. Compliquée mais très constructive. Habitué à travailler pour des structures avec une bonne maturité des tests, la mise en place d’un centre de services Testing de TRA (ou QA Factory) a été très clairement une nouveauté pour moi : constituer une équipe, créer les processus, définir les livrables attendus, sans parler de la gestion de l’équipe sur place. Sylvain et Patrice m’ont fait confiance tout au long de la création de la QA Factory. Aldemia m’a accompagné sur la montée en compétence et, tout comme le reste de l’équipe QA, j’ai dû passer par la case formation. Par ailleurs, une des formations qui m’a le plus marquée est « Développer son leadership ». Derrière ce titre un peu pompeux, cette formation est celle qui m’a apporté le plus d’enseignements puisque j’ai pu mettre en pratique une grande partie même à titre personnel.

Mission très instructive, en définitive, et une belle aventure humaine.

Tu as parlé de la formation : Quel est ton avis ? Je sais que tu viens d’obtenir la certification ISTQB Test Manager Avancé…

Par rapport à ce que j’ai pu voir et connaître ailleurs je considère que c’est un atout et une force pour l’entreprise. Il y a un bel investissement de la part d’Aldemia pour bien équiper ses collaborateurs et les aider à se développer davantage. Les formations sont multiples et représentent un outil indispensable dans la construction du parcours de carrière proposé par Aldemia.

En ce qui concerne la certification ISTQB Test Manager Avancé… je n’ai pas eu le choix ! (rires) Elle était dense et compliquée. J’ai dû travailler dur surtout pour ne pas la repasser 😊 Je ne regrette pas car je ne m’attendais pas à apprendre autant de choses ! Ce qui a été d’autant plus étonnant lorsqu’ j’ai réalisé que je connaissais déjà nombreux des sujets abordés. Cette formation m’a aidé à mieux les formaliser et mieux les expliquer au client. Elle propose également des améliorations en termes de technique et procédure. C’est donc un passage obligé pour tous les Test Managers !

Tu as donc 4 ans en tant que consultant test puis 4 ans en tant que chef de projet test… quel serait ton conseil aux consultants qui souhaitent faire le saut vers la chefferie de projet ?

De bien réfléchir. Je m’explique : le poste de Chef de projet est un poste à haute responsabilité. Il faut être prêt à prendre sur soi. On est l’interlocuteur privilégié d’un grand panel de personnes : le métier, les développeurs, le support, les utilisateurs finaux… Tout d’abord il faut avoir une maîtrise de soi et une personnalité extravertie. Puis savoir communiquer et transmettre des connaissances. Enfin, il faut savoir donner la place à chaque personne en fonction de sa personnalité, être à l’écoute de ses attentes, éviter les frustrations pour ainsi minimiser les risques liés au projet et les répercussions dans l’équipe.

Pour ma part, ce qui me plait du poste de Chef de projet est la vision d’ensemble du projet, la gestion du projet dans l’intégralité sans oublier la curiosité nécessaire pour exercer ce métier, la gestion du stress, du temps… La qualification arrive en générale en fin de process. Toute la tension est focalisée sur l’équipe de testeurs et lors qu’un problème empêche le bon déroulement du projet il faut savoir gérer les moments difficiles. Je reviens à la mission chez Viamedis qui est l’exemple parfait : une équipe très hétéroclite (junior, confirmé, senior), chacun avec une personnalité très différente… c’est dans ce contexte que la gestion de l’humain prend toute son importance. Dans le test on est jugé de manière factuelle sur le résultat. Lors d’un problème en production tous les regards se tournent vers nous. Lorsqu’un élément perturbateur vient troubler le travail de l’équipe, c’est le collectif qui est mis en danger, et avec lui la responsabilité du Chef de projet. A contrario, lorsque l’équipe trouve un équilibre dans la méthode de travail, la répartition des tâches et la motivation, vous augmentez vos chances de réussite.

Le mot de la fin : Que dirais-tu aux personnes intéressées pas les métiers du test ?

Dans le cadre de mes missions j’ai toujours travaillé avec des clients qui étaient conscients des enjeux. Or le test est un métier qui n’a pas toujours la place qui lui correspond. Pour le défendre et mieux le maîtriser il ne faut pas négliger les connaissances via la formation et les certifications. Pour finir il faut être conscient de l’importance de communiquer, de savoir demander de l’aide en cas de blocage et alerter… C’est un beau métier avec un long avenir devant lui !